Compte-rendu de la sortie Intergroupe des alumni

Centraliens et Supélec en Occitanie-Méditerranée

Balade dans les Hauts Cantons de l’Hérault du samedi 9 avril 2022

Participants

Lille : Bernard (71) et Nicole Bourdon, Jean (54 + Supélec 56) et Marie-Thérèse Dardenne, Jocelyne (70) et Marc Nanard (68),

Nantes : Jean-Claude Gauran (68), Yves Maria-Sube (65),

Paris : Etienne Brana (66), Philippe Cattin-Vidal (73), Jean-Michel Eloy (66), Dominique Launay (69) et Anne Coudrain,

Supélec : Frédérique Enginger (96), Yves et Danièle Perrichon (68),

IESF : Aline Fernandez de Grado (invitée).

Soit un total de 17 participants, un beau score pour une sortie après Covid-19.

Déroulement

Four à chaux de La Tour sur Orb

La Tour sur Orb et Boussagues sont situés dans le nord de l'Hérault en Occitanie. Autrefois, Boussagues était chef-lieu de l'ancienne commune de Boussagues, transféré au village de Latour-sur-Orb en 1884. Le nom de La Tour sur Orb dérive de la Tour de Patau (voir Château Bas à Boussagues, Fig. 6 ci-dessous). L'altitude de la commune de La Tour sur Orb varie entre 204 et 745 mètres.

Figure 1. Extérieur et intérieur (à pivoter 90° CCW) du Four à Chaux.

L'usine à chaux a été construite en 1854 sur un site qui accueillait déjà, selon toute vraisemblance, des fours à chaux anciens. L'usine a été exploitée jusqu’en 1927, par différents propriétaires. La chaux hydraulique produite a servi à l'édification des ouvrages d'art de la ligne de chemin de fer de Graissessac à Béziers (grand viaduc de Bédarieux, viaduc de La Tour sur Orb, tunnels et contreforts), de 1854 à 1858.

La visite a été guidée avec beaucoup d’autorité et de savoir-faire par Annick Jeanjean (héritière avec sa sœur du Four à Chaux) et son mari, qui ont fait classer le Four aux Monuments historiques en 2010 et ont entrepris des restaurations.

Déjeuner

Le délicieux déjeuner a eu lieu au restaurant « La Forge », 22 avenue Abbé Tarroux à Bédarieux, dans une grande et belle salle voutée.

Figure 2. Déjeuner au restaurant La Forge à Bédarieux.

Village médiéval de Boussagues

La première mention de Boussagues remonte à 1117 quand le seigneur du lieu Déodat donne son château en "alleu" à Bernard-Aton Trencavel, vicomte de Béziers¹ le reconnaissant comme son suzerain et lui laissant libre disponibilité de son château. De nombreux édifices témoignent du passé médiéval de Boussagues, ancien village fortifié, dans l’ordre de notre visite : la Maison du Bailli (dite « Manoir de Toulouse Lautrec », du XII^e au XV^e siècle), l’église Notre Dame de la Pitié (XII^e au XVI^e siècle), le Château Bas (XII^e au XVI^e siècle), l’église de la Trinité (XIV^e au XVI^e siècle), etc…

Figure 3. La Maison du Bailli, extérieur restauré, et intérieur re- meublé.

L'altitude du hameau varie entre 300 et 350 m. Il est dominé à l'ouest par le mont Coudour à 563 m. L'hydrographie est constituée de ruisseaux souvent secs en été, se transformant en torrents lors de fortes pluies.

Figure 4. Cette fontaine (image de gauche) est protégée d’une sorte de voûte en plein cintre sur la rive du ruisseau du Bézal, qui sort d’un égout large de facture très ancienne. Ce « vigilaire » (image de droite, en bas juste au-dessus de la végétation), guérite ou abri de garde pour la forteresse, sur le Bouche, dispose aussi d'un emplacement pour un luminaire et un conduit vertical (emplacement de lance ou évacuation d'eaux usées?), sur la droite. A noter, au‐dessus, deux fenêtres médiévales murées. En effet le quartier brûla au XIX° siècle et on n’a peu de trace de ce qu'il fut avant, sauf que l'entrée actuelle fut percée à cette époque et que l'entrée initiale est murée.

Figure 5. Eglise Notre Dame de la Pitié, inscrite aux Monuments Historiques en 1988.

Figure 6. Le Château Bas, ou Tour de Patau.

Figure 7. Eglise de la Trinité, et le Château Haut (à droite).

La visite a été guidée par Daniel Pierson, héritier de la Maison du Bailli ayant entrepris des restaurations internes et externes, classée aux Monuments Historiques en 2018. Daniel Pierson est un puits de science sur l’histoire du village de Boussagues.

Yves Maria-Sube.