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Des bancs de l'Ecole à l'air du large, Benoit M ingénieur de Centrale Nantes sur la Solitaire du Figaro

Portraits

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22/07/2021

Benoît MARIETTE (2006) a débuté sa carrière comme ingénieur d’études chez Saipem, puis a travaillé 11 ans chez Geocean en tant qu’ingénieur d’affaire et ingénieur projet sur des projets d’installation offshore. 

En parrallèle, il termine notamment 3e de la Mini-Transat en 2011, 2e bizuth de la Solitaire du Figaro en 2015, et s’aligne désormais en Figaro 3 aux côtés de l’élite de la course au large française.

Après avoir mené de front une carrière d'ingénieur dans le secteur des travaux maritimes et la course au large à haut-niveau, Benoît Mariette décide de se consacrer à 100% à sa passion. En Août 2021, il prend le départ de la Solitaire du Figaro à Saint-Nazaire.

Départ 1ère étape du 22/08/21
Solitaire du Figaro Parcours 2021


Centrale Nantes, un choix évident

Benoît Mariette a choisi d’intégrer Centrale Nantes pour ses enseignements liés au milieu marin, et pour la proximité de l’école et de ses labos avec l’écosystème industriel maritime. Une évidence pour ce passionné de mer et de bateaux, qui préside alors le club voile de l’école Team Voile Centrale Nantes et mène l’équipage qui participera au Tour de France à la Voile 2006 sous les couleurs de Centrale Nantes, remportant une étape de la mythique course.    


La mer, des métiers et une passion

Jeune diplômé, il démarre sa carrière chez Saipem, en région parisienne, puis chez Geocean à côté de Marseille, tout en continuant d’exercer autant que possible sa passion : participation au Tour de France à la Voile et aux circuits nationaux de match-racing.

Mais l’appel du grand large et un goût prononcé pour la compétition vont prendre le dessus et en 2010 c’est l’achat d’un premier bateau de course, un « Mini 6,50 », avec lequel il réalisera en 2011 la course transatlantique en solitaire entre La Rochelle et Salvador de Bahia au Brésil, qu’il terminera à la 3ème place. Une course initiatique bien connue des ténors de la course au large qui y ont souvent fait leurs premières armes. 


    « Ce fut une course pleine de découvertes : il m’a fallu apprivoiser la solitude, me familiariser avec le rythme du large, réparer quelques avaries, ausculter le ciel, et surtout     profiter de ce bonheur d’être en mer où vous pouvez, comme au passage de l’équateur, être englué dans des zones de calme, puis secoué dans des vents violents accompagnés de grains torrentiels. 

    J’ai aussi découvert toute l’étendue d’un projet de course au large et les qualités d’entrepreneur que nécessitent ce genre de projets»


La voile, un sport d’ingénieur

Car ce n’est pas un hasard si de nombreux skippers ont une formation d’ingénieur. Bien sûr il faut être un bon marin et savoir barrer au plus juste ces « formules 1 » de la mer, mais il faut aussi des connaissances solides en informatique, météorologie, mécanique, (le moteur ne sert qu’à produire l’énergie nécessaire pour le pilote automatique et les outils de navigation). A cela s’ajoutent de bonnes qualités physiques et mentales, nécessaires pour gérer son sommeil par petites tranches, son alimentation, affronter le gros temps, la solitude, l’angoisse de l’avarie... Partir seul en mer ne s’improvise pas !    

    “Ma formation et mon expérience professionnelle m’ont donné les moyens de gérer des projets complexes, avec de nombreux intervenants et des plannings serrés. D’autre part, il     faut aimer les aspects techniques : la complexité de nos bateaux croît très rapidement depuis quelques années, en particulier sur l’informatique embarqué, les capteurs, les foils. Un bon marin doit être capable d’échanger avec l’architecte naval, les spécialistes de la structure, les électroniciens, le fabricant des voiles, sans quoi il ne pourra pas comprendre le  comportement de sa machine. Et cela est d’autant plus vrai avec la révolution des foils !

Benoît est d’ailleurs co-créateur, avec un autre marin-ingénieur et un informaticien, d’un logiciel d’analyse de performance qui équipe la plupart des Figaros, IMOCAs (voiliers du Vendée Globe) et maxi trimarans.


La course au large, un métier à part entière

 “J’ai eu beaucoup de chance dans mon parcours professionnel, car mes employeurs ont toujours été derrière moi dans mes projets. C’est vrai que pour une entreprise, suivre un marin solitaire en course est très fédérateur pour les équipes, encore plus quand le bateau est mené par un salarié !”


Mais mener de front cette double activité va devenir difficile et après un premier succès en 2015 sur « La Solitaire du Figaro », course réputée difficile et exigeante entre Atlantique, Manche et mer d’Irlande, Benoît choisit de faire de la course au large son métier.

    

    « c’est le seul moyen d’être à armes égales avec les concurrents dans des courses de haut niveau ». 


Il profite de la sortie en 2019 de la version n°3 du « Figaro », un bateau à foils de 10 mètres, pour franchir le pas et acheter son bateau. Après une saison de prise en mains de ce nouveau support, plus rapide et plus exigeant que son prédécesseur, Benoît est désormais complètement engagé dans le circuit Figaro, une succession de cinq courses avec comme point d’orgue, la célèbre « Solitaire du Figaro » 

 

    “La course, en 4 étapes, partira et arrivera à Saint-Nazaire (départ le 22 Août 2021) : l’occasion de rencontrer les entreprises partenaires de mon projet – notamment Sénioriales - et pourquoi pas des étudiants et diplômés de l’école !

    Mon budget n’est d’ailleurs pas bouclé, il est encore temps d’embarquer à mes côtés !”


Avis aux amateurs...

Contacter Benoît 


Interview  parue dans l'Hippocampe 110 de juin 2021. 

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